Un attentat anti-américain a fait au moins un mort et quatre blessés en Algérie
Un attentat contre deux bus transportant des employés d'une société américaine a fait un mort et quatre à neuf blessés, dont plusieurs étrangers, dimanche 10 décembre à Bouchaoui, à l'ouest d'Alger, ont indiqué des témoins et l'agence APS.
Le chauffeur d'un des bus, de nationalité algérienne, a été tué, selon les différentes sources. Un Algérien, un Américain, un Canadien et un Libanais se seraient blessés en tentant d'échapper d'un des bus. L'un d'eux se serait violemment heurté à un arbre en se jetant par la fenêtre du véhicule, selon des sources concordantes citées par l'AFP, mais non confirmées officiellement. L'agence APS fait pour sa part état de neuf blessés, dont quatre Britanniques, deux Libanais - dont l'un est dans un état grave -, un Américain, un Algérien et un Canadien. L'agence ajoute que la police tente d'établir la nature et l'origine de l'engin qui semble être de nature artisanale.
Les témoins ont affirmé avoir entendu une intense fusillade à la suite de laquelle tout le quartier a été bouclé par les forces de sécurité. La fusillade aurait été précédée par l'explosion d'une bombe qui a causé la mort du chauffeur, selon ces témoins.
UNE ZONE TRÈS SÉCURISÉE
Les deux bus reconduisaient des employés de la société américaine BRC (Brown Root et Condor), spécialisée dans la construction, vers l'hôtel Sheraton, leur lieu de résidence sur la côte ouest d'Alger. L'attentat a eu lieu dans une zone très sécurisée, qui abrite notamment le Palais des Nations, une salle de conférences réservée aux grandes manifestations nationales et internationales, et des dizaines de résidences touristiques d'Etat, dont la plupart ont été affectées à des ministres et des hauts responsable pour les mettre à l'abri d'éventuels attentats.
L'attentat n'a pas été revendiqué. Selon les témoins, la gendarmerie s'est déployée dans un bois proche, la forêt de Bouchaoui, où le ou les auteurs de l'attentat se seraient réfugiés.
C'est le premier attentat depuis l'explosion, le 29 octobre, de deux voitures piégées devant les deux commissariats de police de Dergana et de Réghaia, à l'est d'Alger, qui avait fait trois morts et 24 blessés, selon le bilan officiel.
Selon les autorités algériennes, il n'y aurait plus qu'un seul groupe armé en activité en Algérie, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui se serait affilié à l'automne au groupe Al-Qaida, selon le numéro deux de cette organisation, Aiman Al-Zawahiri. Il compterait moins de trois cents hommes armés, concentrés dans les régions forestières de Kabylie, à l'est de la capitale.
et vous que pensez vous du conflit irakien et du role des EU??